Témoignage : "J'ai tout plaqué pour devenir plaquiste"

C’est une belle histoire dont seule la vie a le secret. Fabien Puteau, jeune actif de 33 ans et ancien gérant d’une startup parisienne devant près de 55.000€ au FISC, nous explique son cheminement inspirant l’ayant conduit à quitter son poste de CEO pour se reconvertir dans un métier qui a du sens. Immersion.

Au départ, je ne pensais pas vouloir exercer un métier de pauvre. Mais le fait de les côtoyer au quotidien m’a donné envie d’essayer, alors j’ai gracieusement accordé une rupture conventionnelle à mes 11 stagiaires et je me suis lancé.

Une quête de sens

Fabien nous explique avoir longtemps hésité avant de tout plaquer. Sa vie n’a pas toujours été des plus simples ; il nous raconte, une larme à l’oeil et quelques trémolos dans la voix :

J’ai grandi en banlieue. Mon père était chômeur et ma mère était non-seulement chômeuse, mais aussi borgne. J’avais droit à une chaussure par noël, je devais donc attendre deux années pour avoir une paire. Mais je n’ai jamais manqué d’amour.

De son discours résonne une véritable rage de vaincre. Bon élève, Fabien obtient son bac avec mention très bien « sans avoir révisé ». Finalement admis dans une école de commerce réputée, il commence à faire ses premières armes et aiguise sa volonté de changer le monde pour trouver un sens à cette vie « qui ne l’a pas gâté ».

Et comme si son passé n’était pas un assez lourd bagage à porter, l’intéressé nous avoue avoir été diagnostiqué HPI lors de tests très sérieux sur internet.

J’ai lu sur instagram que les HPI se posaient beaucoup de questions et buvaient régulièrement de l’eau. Je me suis immédiatement reconnu, et me suis dit : Fabien, fais-en une force.

Après son master en commerce international, Fabien décide d’ouvrir une startup grâce à l’argent qu’il a économisé à la sueur de son front. « Je faisais des semaines de 168 heures », nous explique-t-il, comme pour se justifier de sa fortune acquise après de longues années de labeur.

Il inaugure en janvier 2015 Toutou U2, une startup disruptive au concept étonnant : créer des compositions de rock alternatif pour les chiens. « Je me sens plus proche des animaux que des hommes. Ils n’ont rien, mais ils donnent tout. »

Le succès est instantanément modéré. Début 2016, la boîte prend de l’ampleur et accueille désormais 11 stagiaires contre seulement 4 à son lancement ; une belle réussite qui laisse pourtant l’entrepreneur de marbre. À ce moment, il nous confie sentir en lui un grand vide.

Une révélation

Fabien décide donc d’accorder une rupture conventionnelle à ses 11 stagiaires pour mettre sa startup en vente sur leboncoin, avant d’entamer un véritable virage à 360 degrés : tout plaquer.

Malgré la réussite, je ne m’épanouissais pas. Il me fallait trouver quelque chose de plus disruptif et challengeant.

C’est alors que la vie lui offrit l’opportunité incroyable de répondre à une annonce de plaquiste dans le Sud-Est de la France. Immédiatement charmé par ses qualités humaines incroyables, le directeur n’a pas hésité une seule seconde avant d’embaucher Fabien au smic.

Aujourd’hui, Fabien nous explique avoir trouvé ce qui le rend heureux. Mais, ironie du sort, il nous avoue avoir fait récemment face à un événement difficile.

Je me suis fait plaquer.

Ce sont des choses qui arrivent. Fabien relativise et, jetant un coup d’oeil dans le rétroviseur de sa vie, se dit qu’il est plutôt bien loti. Lui qui partait de si loin.

Si cet article t’a plu, n’hésite pas à le partager auprès de ton réseau pour faire grossir ton mindset et le leur.

Facebook
Twitter
LinkedIn